Une émancipation individuelle inscrite dans un mouvement collectif
Ces cinq femmes me semblent être emblématiques de la place des femmes de la fin du XIXème début XXème et de leur volonté de ne plus subir une vie de « souillon » comme on nommait autrefois les filles de ferme.
J’imagine mes grands-tantes et toutes les femmes assujetties à des tâches domestiques difficiles, à genoux, frottant avec la serpillière. Les filles de ferme étaient, comme la serpillière, foulées au pied, abusées, peu considérées.
La serpillière, outil d’un labeur difficile quotidien, m’est alors apparue évidente comme support de réflexion. Elle est souvent foulée au pied, laissée dans un coin en boule, malmenée.
Les serpillières sont support de détresse de certaines femmes, mais aussi d’hommes, qui vivent, encore aujourd’hui, une servitude, tel·le·s des esclaves modernes dans le secteur du ménage.
Mais détissée, la chaîne libre, les fils dénoués, la serpillière perd de son usage, gagne en légèreté et devient symbole de liberté. http://videlaine.com/liberte-retrouvee/