Contrairement à ce que pourrait laisser croire le titre « La guerre, quelles absurdités? », ce champ de bataille n’est pas à l’image de cette absurdité.
Au contraire tout y est calculé, à sa place, monstrueusement glacial de réflexion, comme tout champ de bataille qui se respecte, il est précis, organisé. Pour ce, les dimensions de ce dispositif ont été calculées avec le nombre d’or.
Puis chacun a pris place (descriptif des acteurs ci-dessous)
Présentation en vidéo
Allumettes-fantassins
Je vais vous présenter un à un les acteurs de cette étrange guerre. Tout d’abord : Les allumettes-fantassins, Ils sont en nombre infini, faciles à trouver, renouvelables sans fin, peuvent disparaître en nombre, sans émouvoir personne.
Ces allumettes-fantassins sont alignés 40 par petite boîte, 240 par grosse boîte et 100 pour la boîte intermédiaire.
Quelques précisions sur l’allumette de sûreté…
encore appelée « allumette suédoise » en raison de la nationalité suédoise de son inventeur Gustaf Erik Pasch, date de 1844. La « sûreté » provient du fait qu’elle nécessite un grattoir spécial, dont les éléments chimiques interagissent avec ceux de l’extrémité de l’allumette pour s’enflammer. Le grattoir est composé de poudre de verre et de phosphore rouge, tandis que l’extrémité de l’allumette est enduite de sulfure d’antimoine, de dioxyde de manganèse et de chlorate de potassium. La chaleur engendrée par le frottement transforme le phosphore rouge en phosphore blanc, qui à son tour contribue à l’inflammation de l’allumette. Une société américaine développa un procédé similaire et le breveta en 1910.
Wikipédia
Bataillon prêt au massacre
Autre acteur de cette mascarade, les bataillons prêts au sacrifice. Ils sont au nombre de 4. Prêts à remplacer les allumettes-fantassins tombées, plutôt brûlées lors des mises à feu pour lutter contre l’ENNEMI. Bien rangés, bien alignés, le petit doigt sur le bois, ils attendent sagement l’inéluctable. Conscients de leur proche extermination, ils ne résistent pas, ne se révoltent pas trop plein des discours endormeurs de conscience et d’esprit critique.
Charnier
Un charnier. Si souvent évoqué lors de guerres civiles ou non, il est là bien présent mais a disparu sous les allumettes-fantassins tombées au combat. Cette fosse creusée pour dissimuler des corps regorge de sacrifié.e.s.
Blessés
Après chaque mise à feu, certains allumettes-fantassins en réchappent et deviennent des blessés. Allongés à l’arrière du front, ils font partie intégrante du champ de bataille.
Du 2 août 1914 au 11 novembre 1918, l’armée française aurait consommé 35 millions de pansements individuels et 30 millions d’autres pansements, soit 7 000 tonnes de coton, 75 000 tonnes de gaze, 80 000 tonnes de bandes et 250 000tonnes de compresses.
Histoire d la médecine des armées t.III
Ennemi(s)
Celui contre lequel on se bat. Il est là au bout du champ de bataille. On le croit puissant, rempli de force destructrice, bien plus grand que ces pauvres allumettes-fantassins.
Le BRIQUET!
Remplaçant à terme ces morceaux de bois au bout rouge.
Nouvel ennemi arrivé le 15 Mai 15 et allié du précédent :
3ème ennemi!! Offert pour le 1èr anniversaire!
Trouvé dans la rue Henri Barbusse hors d’usage…
Fusillés
Pour donner du cœur à l’ouvrage, juste avant la tranchée en un lieu stratégique, les fusillés.
Pour l’exemple!
Mourir tout de suite ou tenter sa chance de survivre à la bataille.
Massacre
De tout temps, il y a eu, il y a , il y aura des coupeurs de têtes;
Notre conflit n’échappe pas à ce triste constat.
Monument aux morts
Monument aux sacrifiés, souvenir, mémoire de l’absurdité.
Lieu de recueil, de colère.
Il se dresse avec son urne remplie d’allumettes-fantassins martyres. A côté du champ de bataille, dans l’après théoriquement, mais dans notre cas présent dès le premier instant de cette absurdité.
Les réservistes
Emballés sous cellophane, tous neufs, sans une égratignure. Ils sont à l’arrière du front, nombreux, empilés, facilement remplaçables, en attente…
Shrapnel
Shrapnel, du nom de son inventeur Henry Shrapnel, est le nom désignant l’« obus à balles », depuis la Première Guerre mondiale.
Ainsi « grâce » à ce monsieur, quand un obus de ce type éclate, tout le monde est arrosé. Aucune humanité, lamentable!
L’Illustration N°3745 12 décembre 1914
La tranchée
Afin de se protéger d’ éventuelles attaques adversaires, les fantassins-allumettes se regroupent entre chaque attaque dans cette rigole creusée à même le champ de bataille. Elle est une partie intégrante de ce lieu. Elle est la séparation entre les vivants et les morts, l’arrière et le front.
Le nombre d’or
Voyons ce qu’est exactement le nombre d’or si souvent cité, en voici une petite explication.
Le nombre d’or est une proportion, définie en géométrie comme l’unique rapport a/b entre deux longueurs a et b telles que le rapport de la somme a + b des deux longueurs sur la plus grande (a) soit égal à celui de la plus grande (a) sur la plus petite (b) c’est-à-dire lorsque (a + b)/a = a/b. Ouf!!!
Sa valeur est de 1,618
Il est érigé en théorie esthétique et justifié par des arguments d’ordre mystique, comme une clé importante, voire explicative, dans la compréhension des structures du monde physique, particulièrement pour les critères de beauté et surtout d’harmonie ; sa présence est alors revendiquée dans les sciences de la nature et de la vie, proportions du corps humain ou dans les arts comme la peinture, l’architecture ou la musique.
Il est présent dans des œuvres quelles que : l’homme de Vitruve, Dali, Le Corbusier et autres. Il est un symbole de l’équilibre parfait des formes.
Revenons à notre champ de bataille. Ces derniers sont très souvent très étudiés, réfléchis, presque parfaits techniquement, ils oublient cependant le plus important; l’humain.
La largeur du champ est de 60 cm multiplié par le nombre d’or, nous trouvons 97,08 cm. La base de ce terrain de combat est donc de 60 x 97,08.