anniversaire

9 octobre 2016: 2ème anniversaire

Mise à feu qui reflète une triste réalité pour beaucoup de civils, au Moyen Orient, en Afrique un peu partout sur la planète. On ne peut les énumérer, il y en a trop ,on en oublierait..

2 ans déjà …encore. Un long chemin parcouru mais encore beaucoup à faire.
Merci à vous toutes et tous de soutenir ce projet déclinable à l’envi sous tous les axes de réflexion, d’engagement.
Merci de vos attentions, vos présents, de votre présence…enfin de tout.
A l’occasion des 2 ans, la collection s’est enrichie :

Michèle a donné 2 bagues que sa grand-mère, marraine de guerre, avait reçues de ses filleuls. Elles ont trouvé une place dans une valise-musée.

Bagues fabriquées par des poilus
Bagues fabriquées par des poilus

 

 

 

 

Anne a offert le dernier Tardi avec son CD (que je suis en train d’écouter). Vite trouver le temps de lire…
Elyette s’est chargée d’apporter de nouveaux réservistes mais aussi des allumettes-fantassins prêtes(!) au sacrifice.

Tardi le dernier assaut

 

Réservistes et allumettes-fantassins prêtes au sacrifice
Réservistes et allumettes-fantassins prêtes au sacrifice

 

 

 

 

 

 

Vidéo de la Mise à feu

1er anniversaire des mises à feu 18 octobre 15

Un an que les mises à feu ont commencé. Merci à toutes et tous de soutenir ce projet par vos diverses contributions artistiques, matérielles, techniques, historiques, amicales, professionnelles, culinaires…et autres.

Mise à feu du 18 octobre 2015

« Interdit de jouer avec les allumettes, sinon… »

Ah ! On a bien joué avec les allumettes : on a pris les briquets, on a mis le feu aux petits bâtons à tête rouge, on a regardé les flammes danser – imbattables, les flammes, personne ne danse avec autant de joie et de crépitements.
Après la danse des flammes, on n’avait plus qu’à trier : les allumettes toute noires au cimetière ou à la fosse commune, celles qui ont encore leur tête rouge, à l’hôpital et les juste noircies pas consumées, qu’elles retournent au feu, et que ça saute ! On a bien rigolé mais faudrait voir à pas mollir…

Je suis dans l’atelier, sous la verrière, avec Catherine. Nous installons le champ de bataille sur l’établi : il doit baigner dans la lumière zénithale métallique, être stable, qu’on puisse tourner autour. Debout derrière l’établi, je surplombe le champ des soldallumettes dans son décor. Catherine est debout en face de moi. Je vais lui dire quelque chose mais son visage se fige au moment même où je me sens enveloppée d’une ombre noire qui descend sur ma tête, ma nuque, et puis un poids très lourd sur mon épaule gauche, des serres glacées… Un énorme corbeau, je hurle… et je me réveille, tremblante, mon cœur est coincé dans ma gorge. Il me faudra des heures pour me rendormir.

«J’ai fait un cauchemar cette nuit, dis-je au petit déjeuner, à l’amie qui m’héberge. «M’as-t entendu crier ? » «Non – mais me rappelle-telle – dès que tu es rentrée, hier soir, tu n’avais pas encore fermé la porte, tu n’as parlé que de ça, de la mise à feu … Ce corbeau, c’est la mort»

On le savait pourtant : « Interdit de jouer avec les allumettes, sinon… »

sinon, on est comme cet homme – paraît qu’il était empereur – qui a fait graver dans la pierre d’un château fort « Das wollte Ich ja nicht » (je ne voulais même pas ça).

Michèle Matthis