Le Canard Enchaîné, la censure

Le 10 septembre 1915 le Canard enchaîné paraît pour la 1ère fois, pour répondre à la censure de la presse, à la propagande officielle.
Son slogan  » La liberté de la presse ne s’use que quand on ne s’en sert pas ».
Sa devise  » Tu auras mes plumes mais tu n’auras pas ma peau ».

Le 6 septembre 1916, le Canard enchaîné laisse de nombreux « blancs » dans les colonnes de son 10ème numéro pour dénoncer la censure du gouvernement français!

Canard enchaîné N°10
Canard enchaîné N°10

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La censure durant la guerre*:

Le service de censure est mis en place 3 jours avant la déclaration de guerre soit le 30 juillet 1914. Télégraphe, courrier, presse, photographies, publicité, livres , ouvrages scolaires, théâtre, cinéma, cafés-concerts, chanson et petites annonces sont soumis à la censure.

Le courrier est sous contrôle. 5 000 censeurs (fonctionnaires soldats) sont répartis dans toute la France. Le contrôle postal a 9 commissions de 15 à 25 personnes ouvrant jusqu’à 180 000 lettres par semaine.
Les journaux. Certains journalistes la trouvent nécessaire mais excessive ( Emile Deshays).

Le feu de Henri Barbusse reçoit le prix Goncourt en 1916 mais est partiellement censuré.

*informations tirées  « Les poilus » Jean-Pierre Guéno, édition les arènes.