Maintenant, il est temps de se souvenir, je pense à toi grand-mère Gulizar, à toi grand-père Dikran, où sont vos sœurs, frères, parents, où sont vos maisons, vos jardins, vos arbres; ah les abricots, ils avaient le goût d’Arménie; chaque jour de Vie passée sur la terre de France, vous en rêviez.
Nous les petits-enfants de la guerre, nous vous faisons la promesse de continuer à prononcer vos noms; vous êtes parmi nous à jamais. Un jour, j’irai goûter les fameux abricots, car aujourd’hui les enfants d’Arménie sont en Vie.
Caroline Nerguizian