Albert Schweitzer

La soirée sur Albert Schweitzer a été animée par Michèle Matthis, au récit, et Bernard Brechmacher, à l’orgue.
Les liens en bleu sont les pdf des textes du récit de Michèle Matthis

  • La légende

Cinémonde
21 novembre 1952

Cinémonde

  • L’histoire

1. On a raté le début

On-a-raté-le-début

2. Sermon du 1er décembre 1918
En mémoire de nos morts

« Comment ont-ils péri ? Transpercés par les balles, ils ont perdu tout leur sang ; restés accrochés dans les barbelés, ils ont gémi et souffert à longueur de journée sans qu’aucun secours n’ait pu venir les délivrer ; étendus sur la terre glacée, ils sont morts de froid la nuit ; des explosions de mines les ont ensevelis ou projetés en l’air, déchiquetés ; ailleurs, c’est l’eau qui entrait en bouillonnant dans leur navire envoyé par le fond : ils se sont débattus dans les vagues jusqu’à l’épuisement ; ou bien,prisonniers de la coque du bateau, ils s’agrippaient aux parois,saisis d’une terreur impuissante. Et ceux qui n’ont succombé ni sur le champ de bataille ni sur mer, s’en sont allés, après avoir subi le martyr pendant des semaines ou des mois dans les hôpitaux militaires, luttant contre la mort pour essayer de conserver une existence de mutilé.
Comment allons-nous célébrer leur mémoire ?
Nous commencerons par leur faire la promesse, de toute évidence la plus obligatoire et la plus simple, celle de ne jamais les oublier. …..les familles des disparus doivent être pour nous un legs sacré. Elles devront sentir, à travers notre comportement, que nous nous reconnaissons les débiteurs de ceux qui sont morts au loin et que nous cherchons, vis à vis d’elles, à nous acquitter de notre dette.
Dans aucun pays du monde, on ne se souciait sérieusement du bonheur ou du malheur de l’individu : la vie humaine, cette valeur mystérieuse et irremplaçable ne comptait guère. On parlait à la légère de la guerre et des calamités qu’elle traîne après elle. On trouvait absolument normal de calculer d’avance en chiffres la quantité de matériel humain qu’il faudrait sacrifier, on glorifiait et on chantait la déshumanisation. Alors ce qui devait arriver vint ; ce fut si horrible et si ignoble, si gorgé de misère et de désespoir,qu’il ne restait plus rien à glorifier, et que seules subsistaient la souffrance et l’épouvante.
C’est de cette négation de toute compassion humaine qu’ils sont les victimes, ceux dont nous évoquons aujourd’hui le souvenir, au dessus de toutes les frontières nationales…
Les millions d’hommes forcés à tuer – simplement pour s’être trouvés dans une situation où l’ordre reçu et la légitime défense leur en faisait une obligation – devront transmettre aux générations montantes l’horreur du calvaire qu’ils ont gravi, afin que personne ne retombe jamais devant une telle fatalité.
Lorsque je rencontre des hommes sortis indemnes de la guerre, j’ai souvent l’impression que leur physionomie a changé, comme si l’horreur qu’ils avaient vécu avait creusé leur visage de mystère et ouvert leurs pensées au courant du grand large. Je devine qu’avec eux commence une humanité régénérée, plus authentique et plus réfléchie. Est-ce un début prometteur appelé à s’épanouir, ou n’est ce qu’une poussée sans lendemain qui s’étiolera bientôt … »
Vivre,paroles pour une éthique du temps présent – Ed Albin Michel, coll. »Espaces libres »
extraits du sermon n° XIV, traduction Madeleine Horst

3. La déclaration de guerre

déclaration-de-guerre

4. 1915-1917

1915-1917-

5. Prisonniers en France

prisonniers-en-France-


6. Angelus Novus

Angelus-novus-

  • Aujourd’hui
Albert-Schweitzer-aujourdhui


Remerciements
A l’Association Française des Amis d’Albert Schweitzer et à la Maison Albert Schweitzer à Gunsbach, et tout particulièrement à Jean Paul Sorg, écrivain, traducteur et éditeur d’Albert Schweitzer, Jenny Litzelmann, directrice de la Maison, Romain Collot, archiviste qui ont accompagné l’élaboration de cette soirée.
A Damien Mougin, Président de l’AFAAS pour sa précieuse participation à la soirée
A la paroisse protestante du Kremin-Bicêtre, à son conseil presbytéral et au pasteur Makunga qui ont accueilli la « Mise à feu Albert Schweitzer »
A Michèle, Samira, Patrick, Jean Louis pour leur soutien amical et matériel.